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samedi 14 juillet 2012

Première mannequin noire à défiler pour Chloé


la Soudanaise Ajak Deng défie depuis un peu plus de 4 saisons la frilosité de la fashion sphère à l'égard des beautés d'ébène...
Ajak Deng
Hors norme, le destin d'Ajak Deng l'est assurément. Lorsqu'en décembre 1989, Ajak - de son vrai prénom Angélique - voit le jour, c'est en effet un pays déchiré par d'interminables conflits fratricides qui lui sert de patrie. 12 ans plus tard, la guerre civile devenant de plus en plus meurtrière, la famille Deng se voit contrainte d'émigrer au Kenya, dans un camp de réfugiés.
Cela dit, il était écrit que rien ne serait épargné à Ajak : quelques mois après leur arrivée, sa mère meurt de la malaria, laissant l'adolescente à la tête d'une fratrie de sept enfants, dont le plus jeune n'a que six mois.
Après quatre années particulièrement difficiles, les choses semblent enfin s'arranger en 2005, lorsqu'elle parvient à s'envoler pour l'Australie avec ses frères et soeurs. Ajak réussit alors à suivre une scolarité presque normale, tout en continuant à s'occuper des siens. Mais elle n'oublie pas son rêve : mettre ses pas dans ceux de son idole, la mannequin soudanaise Alek Wek.
Ajak Deng
Pour ce faire, la jeune fille de 16 ans tente sa chance à tous les concours de mode que l'Australie organise, dont celui de "Miss Sud Soudan Australie", où elle attire l'attention des talent scouts.
Malheureusement, pour la svelte Ajak la chance n'est toujours pas au rendez-vous : entre un agent véreux (qui n'hésitera pas à l'escroquer) et les nombreux refus qu'elle essuie (en Australie, l'écrasante majorité des directeurs de casting déclare "ne pas travailler pas avec des mannequins noirs"), Ajak Deng doit se battre pour réussir à se faire sa place au sein du mannequinat.
Préférant se concentrer sur son objectif, la jeune femme prend rapidement le parti d'ignorer le comportement parfois très borderline des différents acteurs de la mode australienne, à l'instar de ces photographes de backstage de la fashion week de Melbourne se contentant de shooter les modèles blancs...
Ajak Deng
Sa patience finira d'ailleurs par payer : en 2009, elle décoche le Graal en intégrant l'agence new-yorkaise IMG. Il faut dire que dans le milieu de la mode, les choses sont alors doucement en train d'évoluer, les directeurs de casting commençant à recevoir des directives visant à élargir leur vision de la beauté...
En septembre 2009, Ajak défile ainsi pour quelques créateurs new-yorkais, avant de poser pour une campagne Benetton. Ce n'est cependant qu'en mars 2010 qu'elle commence véritablement à faire des étincelles : elle arpente alors les catwalks les plus en vue, de Lanvin à Givenchy en passant par Jean Paul Gaultier et Chloé.
Continuant son ascension, elle pose en mai pour le magazine Interview, puis défile entre autres pourLanvin et Louis Vuitton lors des dernières fashion week. Prenant de plus en plus d'assurance, la jeune femme peaufine son look en se teignant les cheveux en blond platine...
Ajak Deng
Aujourd'hui, si la carrière d'Ajak commence à ressembler à celle des jeunes mannequins prometteuses, les choses restent toujours un peu différentes pour l'ex-réfugiée soudanaise. Hors de question en effet pour elle, une fois son cachet reçu, de suivre ses collègues de travail lors de leurs virées shopping : la priorité de Deng reste l'éducation et le bien-être de ses nombreux frères et soeurs, dont elle conserve la charge.
Cela dit, Ajak pourrait bientôt ne plus être la seule à subvenir aux besoins des siens, sa jeune soeur de 18 ans, Zahara, étant sur le point d'embrasser une carrière de mannequin...
source :tendances-de-mode

Défilé Givenchy - Automne/hiver 2012-2013

Entre champ lexical équestre, effluves gothiques et sensualité dramatique, c'est une collection Givenchy très éloignée de la légèreté sexy de son dernier défilé estival que nous livre Riccardo Tisci pour l'automne/hiver 2012-2013...
Défilé Givenchy 2013

Empruntant au comte Dracula ses teintes de prédilections et à Guy Bourdin son esthétique sexuelle tout en radicalisant le vestiaire de la parfaite écuyère, Riccardo Tisci imagine cette saison une garde-robe aussi dark que sophistiquée, où tailoring affuté, queues de pie, palette carbone et détails lingerie ont la part belle.
Dès les premiers passages, les redingotes du show se font ainsi soit opulentes (en fourrure bicolore), soit élégantissimes (en patchwork de poulain), tandis que certaines carrures - s'inspirant des mini capes des manteaux de cavaliers - apparaissent tombantes et évasées. Se glissant dans les hautes bottes/guêtres aperçues lors de l'opus Pre-Fall de la griffe, les jodhpurs se travaillent quant à eux aussi bien en cuir matelassé qu'en soie olive, réglisse ou grenat.
Défilé Givenchy 2013
À ces silhouettes ombrageuses au glamour androgyne et un brin guerrier se mêlent rapidement dedélicates combinaisons aux détails rouge sang, accessoirisées de jupons en cuir plissé aux basques discrètes - reprenant le gimmick des rabats de poches des vestes d'écuyers - et accompagnées de longs gants noirs.
La filiation lingerie de ces robes féminissimes se fait ensuite plus évidente avec la mise en valeur de leurs fines bretelles, mais également par le choix d'un satin moiré orné de blonde réglisse. Taillées dans des coloris familiers des belles de Guy Bourdin (orange, violet, etc...), celles-ci se déclinent alors audacieusement, arborant aussi bien strass, plumetis et dentelle précieuse.
Défilé Givenchy 2013
Enfin, à cette garde-robe aussi incisive que sexuée, Riccardo Tisci n'oublie pas d'injecter bon nombre d'accessoires susceptibles de convertir toujours plus de jeunes femmes à la religion Givenchy. On pense notamment aux bottes compensées à guêtres intégrées (d'ores et déjà estampillées "ultime fantasme fashion"), ainsi qu'aux étroits sacs ornés d'une étoile de cowboy rococo. Reste à savoir si les maxi disques d'or de la Givenchy girl de l'hiver 2013 rencontreront le même succès que les pendentifs dents de requin de l'été 2012...
source:tendances-de-mode



Le body selon Prada

Si l'on en juge par sa fréquence d'apparition au sein des dernières parutions mode, le body aperçu sur le défilé Prada printemps/été 2012 aurait tout du must have. Reste à savoir si celui-ci se contentera d'habiller les socialites pointues ou s'il amorcera le retour de ce genre de pièces au sein du dressing de la fashionista lambda... Vus récemment en couverture du Vogue Paris, mais également au coeur de V, Glamour et Vanity Fair, les body rétro imaginés par Miuccia Prada se posent d'ores et déjà en pièce forte de la saison à venir. Il faut dire qu'à l'heure où l'esthétique fifties est plus que jamais dans l'air du temps (Michelle Williams vient de recevoir le Golden Globes de la meilleure actrice pour "My Week With Marilyn"), ces pièces conférant une taille de guêpe à celles qui s'y glissent avaient toutes les chances de séduire les rédactrices de mode en quête de sensation rétro. Cela dit, aussi féminins et raffinés soient-ils, les modèles sublimant aussi bien Lana Del Rey que Daria Werbowy n'en arborent pas moins un dress code difficilement transposable à la rue. Que ce soit sur le podium Prada, au sein de la campagne de la griffe ou au coeur des magazines, ces fameux body ont en effet choisi de se suffire à eux-mêmes.
Tels des maillots de bain une-pièce, ces derniers se portent ainsi jambes nues, tantôt recouverts d'une veste en guipure chic, tantôt d'un manteau cadillac. Oui mais voilà, si le corps d'Anna Dello Russo - sculpté par la pratique intensive de la natation et du yoga - ne devrait avoir aucun mal à s'adapter à un tel dress code, on doute qu'il en soit de même pour le commun des mortelles... Au vu de la sophistication - allant parfois jusqu'à la surcharge - de ces body et des illusions d'optique flatteuses générées par leurs découpes, on comprend cependant que Miuccia Prada ait souhaité les voir porter en pièce unique. Une fois associés à un pantalon ou à une jupe droite, ceux-ci risqueront en effet de perdre en impact. Reste la suggestion faite en filigrane par la DA de Prada lors de son dernier défilé : accompagner le fameux body d'une jupe plissée transparente, qui permettra d'éviter de casser totalement les lignes de celui-ci. Une proposition certes intéressante, mais qui ne suffira pas à faire de ce must have des magazines un incontournable des pavés parisiens. Espérons dès lors que les prochaines fashion weeks seront l'occasion pour les Prada addicts d'offrir au body une expression plus réaliste, en l'insérant au sein de looks envisageables au quotidien...
source:tendances-de-mode